London & Kerouac : jack à deux têtes d’une entreprise littéraire philosophique et spirituelle

Il y avait une connexion entre toutes choses, de l’étoile la plus lointaine dans les espaces infinis aux myriades d’atomes contenus dans le grain de sable sous son pied. Ce nouveau concept était un émerveillement pour Martin, qui passait désormais son temps à rechercher les passerelles reliant les objets visibles et les objets invisibles, même les plus incongrus, et se torturait l’esprit jusqu’à ce qu’il leur eût trouvé des affinités. […] Il unifiait ainsi l’univers et le contemplait, tantôt en bloc, tantôt en vrac, en se promenant dans ses allées, ses détours et ses jungles, non comme un voyageur sans but terrifié par l’épaisseur du mystère, mais comme un cartographe désireux de se familiariser avec tout ce qu’il y a à connaître. Et plus il en savait, plus il admirait le monde, la vie en général, la sienne en particulier. Continuer à lire …

« Je crois qu’on devrait aller vivre au fond de la mer avec ses mots ». Chronique d’un suicide annoncé dans le Sussex.

Contemplons dans le mot suicide lui-même la logique qui prend fuite, le bouchon d’eau dans les tympans, le sas étanche de la trompe d’eustache envahi par la lame de fond, la raison qui divague, le moyeu cérébral noyé dans les abysses de la conscience, le visage soudainement baigné de larmes, Continuer à lire …